Un fruit ne peut éclore sans l’action répétée du soleil
En utilisant l’humour comme un scalpel et la poésie comme une avancée salvatrice, Un fruit ne peut éclore sans l’action répétée du soleil offre un coup de projecteur vibrant de justesse sur toutes ces choses en nous que nous ne pouvons changer.
Ces treize nouvelles ne nous confrontent pas à notre immobilité. Au contraire.
Dans un univers drôle et décalé, elles nous invitent à une avancée douce et magnétique vers nous-mêmes.
€ 16,00
Exemples de Pages
Découvrez quelques pages du livre
Extrait de la nouvelle Dans l’enclos
L’intellect, cet os qu’elle ronge tous les matins, cache un cadavre bien plus profond. Sa féminité. Mais ne l’enfonçons pas.
Et pourquoi pas ?
Elle devrait simplement accueillir la femme en elle pour arrêter de tous nous emmerder avec Carrère et la littérature française, Auster et les littératures étrangères et tous les crétins dont je ne me rappelle guère. Si j’étais un homme avec beaucoup de courage, je la baiserais dans un couloir pour la faire taire.
Extrait de la nouvelle La petite pelle jaune
Mon frère et mes deux sœurs avaient, eux aussi, des difficultés à exprimer leurs envies. Une de mes amies nous appelait la famille N’importe. Elle avait tout à fait raison. Quand ma sœur quitta son mari, elle donna pour la première fois son avis « oui, je veux te quitter ». Mon beau-frère eut pour la première fois le sentiment d’être à deux, dans la relation. C’est moche que ce soit ainsi, me dit-il, qu’il faille arriver à la rupture pour enfin être deux. Mon mari, quant à lui, ne se serait pas réjoui d’être à deux dans son couple, être seul lui convenait à merveille. Et moi, je ne savais pas si je préférais être mariée ou divorcée. En quelque sorte, nous nous entendions bien.
Extrait de la nouvelle La poésie de l’abandon
J’ai toujours trouvé que les maisons abandonnées offraient une présence bien plus forte que les lieux habités. Un espace déserté n’est plus délimité par le vécu de ses habitants. Il devient vaporeux, les portes et les fenêtres sont ouvertes et peuvent accueillir tous les imaginaires. Une poésie se dégage de ces lieux. La poésie de l’abandon.
J’étais chez un bouquiniste, dans le quartier chinois de São Paulo et je voyais virevolter, par la lucarne des combles, les tentures grisâtres d’une maison délaissée. Les étagères laissaient peu de place pour le passage des flâneurs. Les livres étaient entassés, il fallait les soulever pour découvrir les titres et les auteurs. Ça sentait le soleil et la poussière. Il y avait en moi un vide prêt à accueillir une fiction qui m’éblouirait.
Extrait de la nouvelle Ne rien faire (qui vaille)
Nous étions sur une île idyllique depuis deux jours. Ce qui l’était moins, c’est que nous allions y rester trois semaines. Pour beaucoup, la dolce vita est un luxe. Pour moi, c’est un cauchemar. Quand j’ai osé proposer à mon mari de se mettre en mouvement, il m’a souri en me disant qu’il l’était déjà : il tournait les pages de son roman et buvait de temps en temps. Le troisième jour, en matinée, j’ai tenté un dernier « Qu’est-ce
qu’on fait ? » et il m’a répondu « On profite !». Pleine de rage, j’aurais pu claquer la porte et partir me promener. Mais je sentais bien que j’avais l’opportunité d’apprendre quelque chose que je n’avais jamais su développer : ne rien faire et en profiter.
Alors que j’étais assise sur le canapé, prête à bondir, j’ai décidé de m’y coucher. Ne faire rien, c’est une action en soi, me suis-je dit pour m’aider.
Extrait de la nouvelle Dans l’enclos
L’intellect, cet os qu’elle ronge tous les matins, cache un cadavre bien plus profond. Sa féminité. Mais ne l’enfonçons pas.
Et pourquoi pas ?
Elle devrait simplement accueillir la femme en elle pour arrêter de tous nous emmerder avec Carrère et la littérature française, Auster et les littératures étrangères et tous les crétins dont je ne me rappelle guère. Si j’étais un homme avec beaucoup de courage, je la baiserais dans un couloir pour la faire taire.
Extrait de la nouvelle La petite pelle jaune
Mon frère et mes deux sœurs avaient, eux aussi, des difficultés à exprimer leurs envies. Une de mes amies nous appelait la famille N’importe. Elle avait tout à fait raison. Quand ma sœur quitta son mari, elle donna pour la première fois son avis « oui, je veux te quitter ». Mon beau-frère eut pour la première fois le sentiment d’être à deux, dans la relation. C’est moche que ce soit ainsi, me dit-il, qu’il faille arriver à la rupture pour enfin être deux. Mon mari, quant à lui, ne se serait pas réjoui d’être à deux dans son couple, être seul lui convenait à merveille. Et moi, je ne savais pas si je préférais être mariée ou divorcée. En quelque sorte, nous nous entendions bien.
Extrait de la nouvelle La poésie de l’abandon
J’ai toujours trouvé que les maisons abandonnées offraient une présence bien plus forte que les lieux habités. Un espace déserté n’est plus délimité par le vécu de ses habitants. Il devient vaporeux, les portes et les fenêtres sont ouvertes et peuvent accueillir tous les imaginaires. Une poésie se dégage de ces lieux. La poésie de l’abandon.
J’étais chez un bouquiniste, dans le quartier chinois de São Paulo et je voyais virevolter, par la lucarne des combles, les tentures grisâtres d’une maison délaissée. Les étagères laissaient peu de place pour le passage des flâneurs. Les livres étaient entassés, il fallait les soulever pour découvrir les titres et les auteurs. Ça sentait le soleil et la poussière. Il y avait en moi un vide prêt à accueillir une fiction qui m’éblouirait.
Extrait de la nouvelle Ne rien faire (qui vaille)
Nous étions sur une île idyllique depuis deux jours. Ce qui l’était moins, c’est que nous allions y rester trois semaines. Pour beaucoup, la dolce vita est un luxe. Pour moi, c’est un cauchemar. Quand j’ai osé proposer à mon mari de se mettre en mouvement, il m’a souri en me disant qu’il l’était déjà : il tournait les pages de son roman et buvait de temps en temps. Le troisième jour, en matinée, j’ai tenté un dernier « Qu’est-ce
qu’on fait ? » et il m’a répondu « On profite !». Pleine de rage, j’aurais pu claquer la porte et partir me promener. Mais je sentais bien que j’avais l’opportunité d’apprendre quelque chose que je n’avais jamais su développer : ne rien faire et en profiter.
Alors que j’étais assise sur le canapé, prête à bondir, j’ai décidé de m’y coucher. Ne faire rien, c’est une action en soi, me suis-je dit pour m’aider.
Témoignages
Ce qu’en disent les lecteurs
Recueil de nouvelles
Informations complémentaires
Poids | 0,15 kg |
---|---|
Dimensions | 15 × 2 × 21 cm |
visiteur larissa (client confirmé) –
Un bouquin super bien écrit et que j’ai adoré ! En le lisant, on fait des liens avec notre propre vie car il met en évidence des mécanismes de fonctionnement que nous pouvons avoir et qui ne nous conviennent plus toujours … il fait vibrer des choses en nous et nous invite à oser vivre notre vie différemment!